Débats avec Bertrand Devys

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Je reproduis ici, pour conservation, les débats sur le thème de la fiscalité avec Bertrand Devys tels qu'ils sont parus sur son blog, afin de compléter la compréhension du lecteur par rapport à ce que j'écris par ici : bonne lecture...

DEUXIEME DEBAT

09 février 2008

Des échanges de qualité

 

L'échange sérieux, mais sans complaisance, que j'ai eu avec Christian Deconninck, via nos blogs respectifs, est exactement ce que j'espérais en ouvrant cet espace d'expression. Je l'en remercie bien qu'il soutienne la candidature de François de Mazières.
 
Christian Deconninck me pose, ainsi qu'à mon principal concurrent, une question ultime : "Et donc à la fin, pour sortir de la polémique, je demande à Bertrand Devys s'il est prêt à s'engager à ne pas augmenter les impôts (les taux) durant le prochain mandat."
 
 
 
 
Il est en fait impossible de prévoir tout ce qui va se passer dans notre commune durant les 6 prochaines années. La modulation des taux va dépendre pour une part des projets que nous allons mener mais également de décisions de politique nationale que nous ne contrôlerons pas (type 35 heures) ou d'événements exceptionnels ayant des conséquences budgétaires importantes (tempête de 1999, incendie de bâtiment municipal...).

La Chambre régionale de la Cour des comptes et plus récemment le magazine Capital ont salué la saine gestion des finances de la ville de Versailles. C'est donc dans le même esprit que je poursuivrai cette gestion si j'en suis élu Maire. Avec mon équipe, nous sommes déterminés à maîtriser l'évolution des coûts de personnel grâce aux gains de productivité que nous ferons.

Je m'engage donc à ne pas faire payer aux Versaillais les éléments de mon projet par une élévation du taux de l'impôt (au-delà de celle du coût de la vie). Je chercherai de nouveaux financements, grâce en particulier au développement économique de Versailles, pour proposer de nouveaux services ou faire face à des investissements exceptionnels.

C'est la seule réponse que je peux faire aux Versaillais en toute sincérité.

Bien cordialement - Bertrand Devys

 

Commentaires

Etonnante réponse ..

On dirait qu'elle est faite de paragraphes qui n'ont pas de rapport entre eux.. (auteurs différents ?)

Plus sérieusement le 3ème paragraphe parle d'une "modulation des taux" qui sera fonction des projets de la liste et des évènements extérieurs.. Cela annonce donc que les taux seront fluctuants .. et on imagine que cette fluctutation sera plutôt à la hausse..

Mais au cinquième paragraphe, je lis avec surprise (et bonheur) que Bertrand prend l'engagement de "ne pas faire payer aux Versaillais les éléments de mon projet par une élévation du taux de l'impôt (au-delà de celle du coût de la vie)."

Et donc on oublie la phrase du 3ème paragraphe qui indiquait noir sur blanc que "la modulation des taux va dépendre pour une part des projets que nous allons mener"

Comprenne qui pourra.. !!!

Et puis, si je voulais être puriste, je pourrais bien dire également que l'expression "élévation du taux de l'impôt (au-delà de celle du coût de la vie)" n'est pas tout à fait explicite, car le taux de l'impôt ne suit pas le coût de la vie, bien au contraire, du moins si le terme "taux" a la même signification que les taux d'imposition qui sont votés chaque année en Conseil Municipal. En effet si les bases sont bien réévaluées comme le coût de la vie, il faut laisser ces taux constants afin que les impôts individuels suivent le coût de la vie.
(Mais il est vrai que les taux peuvent ajustés si les bases ne sont pas exactement réévalués comme le coût de la vie, de façon à ce que le produit taux*bases suive le coût de la vie pour les versaillais individuellement.)

Je vais donc estimer que c'est cela que Bertrand Devys a voulu dire...

Pour autant, comme je suis quand même troublé par son troisième paragraphe, qui paraît infirmer le dernier, je lui demande de bien vouloir confirmer que le cinquième paragraphe élimine bien le troisième (ouf !). Sachant que par ailleurs si des évènements imprévisibles et non maîtrisables touchaient suffisamment les finances communales, des réajustements de taux d'imposition pourraient être requis.

Voilà, j'ajoute enfin qu'il me semble que la (longue) liste de promesses du programme de sa liste, qui est une (longue) liste de futures dépenses, laisse augurer d'arbitrages douloureux et de déceptions au bout du compte.

Je ne suis donc pas sûr que l'ensemble soit au fond bien cohérent.

Mais je ne voudrais pas pour autant gâcher mon plaisir de cette promesse de stabilité fiscale, .. dans la mesure où cette engagement sera clarifié comme je le souhaite ici.

Bien cordialement - Christian Deconninck

Ecrit par : Chrisitan Deconninck | 10 février 2008

Christian Deconninck a plus de temps que moi à consacrer au débat sur internet qui lui permet d'alimenter son propre blog. En outre, j'essaye dans mes réponses de rester dans un format court conforme à l'esprit rédactionnel imposé par l'outil.

Alors que mes réponses ont toujours été sincères, je crois qu'il cherche maintenant à pinailler sur des points de détail.

Alors je précise les choses une dernière fois :
- Il est évident que je fais référence au montant qui figure sur les relevés d'imposition quand je parle d'une variation calée sur celle du coût de la vie. Je crois que tout le monde l'avait bien compris.
- Les deux paragraphes que Christian Deconninck trouvent en contradiction ne le sont absolument pas. Dans le premier, je rappelle les différents facteurs qui peuvent générer des variations budgétaires à la hausse. Dans le second, je m'engage à ne pas faire payer par une hausse de l'impôt les différents points de mon projet. Je précise que les nouvelles recettes attendues du développement économique de la ville devraient y contribuer.

Lire autre chose dans mes propos n'est plus très honnête et relève d'une démarche partisane que la suite du commentaire de mon interlocuteur confirme.

Je ne me laisserai pas entraîner à une étude comparée du coût de chaque projet. Je fais confiance à mes concurrents pour avoir chiffré, comme je l'ai fait moi-même, les mesures de leur projet respectif.

Pour finir je pose deux questions à Christian Deconninck :
- A-t-il reçu de la part de mon principal concurrent une réponse concernant sa position sur les impôts locaux ?
- Est-il en mesure de chiffrer le coût final pour la collectivité de la suppression du complexe cinématographique dans le projet d'aménagement des Chantiers ?

J'apprécierais qu'il mette la même énergie à recevoir des réponses précises de la part de François de Mazières qu'à venir chercher la petite bête dans les miennes.

Ecrit par : Bertrand Devys | 10 février 2008

Bertrand,

Je ne viens pas chercher la petite bête dans tes propos, mais je suis personnellement un peu dubitatif sur ta position sur la modération fiscale. Alors je cherche simplement à être sûr. (et puis je regrette, mais la construction de ton article n'était pas claire)

Et si je suis dubitatif c'est que j'ai bien vu la façon dont tu as essayé de couvrir du manteau de Noé les précédentes augmentations d'impôts à Versailles. Je ne suis pas dupe.

Et puis, je suis quand même surpris que cet engagement - important - de stabilité fiscale ne figure pas sur ton document de 20 pages dans lequel tu as eu tout le loisir d'expliquer ce que tu voulais faire.

En ce qui concerne ton principal concurrent et sa position sur la fiscalité, je lui ai rappelé ma demande ce matin. J'ai relaté cela dans mon blog tout à l'heure. Mais je suis moins inquiet à son endroit car je l'ai entendu répéter en réunion publique qu'il ne pourrait pas tout faire à la fois, et qu'il devrait de toute façon échelonner les projets et les dépenses, et il parle constamment de modération fiscale. Tes observateurs dans ses réunions doivent pouvoir te le confirmer. Néanmoins j'attends de lui une position "officielle" sur le sujet. Je le confirme ici.

Enfin, en ce qui concerne la perte de recette de TP suite à la disparition du projet de salles de cinéma aux Chantiers, il ne semble pas qu'il y ait lieu d'envisager quelque baisse de TP que ce soit, puisque l'intention est de faire à la place des bureaux.
Alors je sais que tu as dit en réunion que ces salles de cinémas seraient en sous-sol, mais je viens d'entendre ton principal concurrent en réunion de quartier indiquer qu'il était allé voir le projet en Mairie, et que dans le projet en mairie les salles de cinéma étaient en rez- de-dalle,(et donc pas de pb pour des bureaux) alors il faut savoir.
A la fin je vais demander une copie du schéma d'implantation et je le publierai sur mon blog !!
Et apparemment on fait dire également beaucoup de choses à son insu au propriétaire du Cyrano..
Que vous ayez des programmes et des profils différents, ok, mais essayez au moins de respecter les faits. (c'est comme pour l'inconstructibilité qui n'en est pas une en fait du terrain sur lequel ton principal concurrent veut construire une salle de spectacle.. )

Voilà, j'ajoute que si j'ai penché au début pour ton principal concurrent, c'est à cause de l'augmentation des impôts (mais ce n'est peut-être plus une bonne raison) et à cause du projet de F1 et du multiplexe. Ces deux dernières raisons demeurent, et elles sont de nature à te faire perdre l'élection, alors que je suis à peu près sûr que tu n'y tiens pas tant que çà...

J'ajoute enfin que je n'ai aucun n'intérêt dans l'élection, ne suis sur aucune liste, on ne m'a rien promis et je n'obéis à aucune consigne ou demande de quelque nature que ce soit. J'ai lancé mon blog un peu par hasard, ne sachant pas trop ce que j'en ferai, simplement parce que le débat politique m'a toujours intéressé pour aussi loin que je m'en souvienne, et que j'ai eu envie de tester ce moyen là d'expression.

Sur ce je te souhaite bon courage, car je pense que dans ta position çà ne doit pas être facile, je l'ai vu en direct ce matin au marché notre-dame à l'occasion de la "photo manquée".

Bien cordialement tout de même - Christian Deconninck

Ecrit par : Christian Deconninck | 10 février 2008

Alors là je suis déçu Christian !

Puisque tu t'informes bien et c'est tout à ton honneur, il faut que tu donnes des réponses précises :
- sur le multiplexe, je ne parlais pas de TP, mais du coût pour la ville de l'abandon du projet. Combien ?
- et combien pour rendre constructible la place de l'Europe ?

Il faut être bon joueur et donner toutes les informations aux Versaillais.

Et ne nous fait pas croire que tu ne roules pour personne alors que tu as très clairement exprimé ta préférence depuis longtemps.

Ecrit par : Bertrand Devys | 11 février 2008

Eh bien, Bertrand, continuons donc le débat !!

En ce qui concerne le projet des Chantiers, la compréhension que j'ai du projet de François de Mazières est qu'il ne souhaite pas arrêter le projet, mais remplacer les salles de cinéma par des bureaux, ce qui devrait être réalisable (et qui je crois fait sens près d'une gare).

Pour être honnête, je vais même indiquer que j'ai lu un de tes arguments qui est de dire que si on remet en cause une partie du projet, la SNCF risque de tout remettre en cause. Mais cet arguement là me paraît facile, et n'est pas étayé.

Donc, en tout état de cause, je retiens que ton principal concurrent veut modifier le projet des chantiers, pas l'annuler.(et il est même possible que son projet génère un peu plus de TP).

En ce qui concerne la place de l'Europe, j'ai compris que la ville avait acheté ce terrain au Château à bon compte, pour en faire un jardin, et qu'il était inconstructible, sauf à devoir payer des pénalités.

François de Mazières s'est apparemment renseigné dans les administrations concernées (Finances, Culture) pour savoir ce qu'il en était à propos de ces pénalités.

Et il a indiqué dimanche lors d'une réunion de quartier que la pénalité était en fait destinée à pénaliser un investissement commercial type lotissement (par exemple), mais qu'un investissement culturel type salle de spectacle, tel qu'il l'envisage ne supporterait quasiment rien, ou très peu, comme pénalités..

Voilà ce que j'en sais..

Quant à ma préférence, je ne m'en cache pas, mais elle est fondée sur les raisons que j'ai exprimées ici. Et elle est "gratuite", même si cela te surprend.

Ecrit par : Christian Deconninck | 11 février 2008

Bonjour,

Je lis avec attention les échanges entre Monsieur Deconninck et Bertrand Devys et je trouve que ce dernier fait preuve d'une patience et d'un calme remarquables vis à vis de son interlocuteur, comme il l'a fait jeudi dernier en répondant aux questions un peu agressives d'un participant à une réunion publique sur les mêmes sujets.

J'aime bien la sérénité que laisse transparaître Bertrand Devys et cela me laisse à penser qu'il fera un excellent Maire capable d'affronter toutes les situations.

NB : j'ai essayé à plusieurs reprises, mais sans succès, de déposer des commentaires sur le site de François de Mazières. Je ne crois pas qu'un échange de cette nature y aurait été possible. Je constate d'ailleurs qu'il n'y a quasiment aucun commentaire en ligne.

Ecrit par : Sabine Loison | 11 février 2008

Monsieur Deconninck,

Je ne peux pas vous laisser dire n'importe quoi sur ce blog.

Concernant la place de l'Europe, les propos de François de Mazières lors de sa réunion publique, relayés ici par vos soins, sont totalement faux. Il est inutile qu'il prenne des informations dans des administrations centrales alors que le dossier lui est ouvert dans sa propre mairie. Je vous rappelle qu'il a par ailleurs voté la délibération concernant l'achat de ce terrain à un ministère qui n'est pas celui que vous citez. Je pense qu'une fois de plus il n'avait pas consulté le dossier avant de se prononcer en Conseil Municipal... et il ne le connaît toujours pas.

Je veux bien faire l'effort de discuter avec vous, mais sur des bases sérieuses que vous aurez au préalable vérifiées. Le fait que nous soyons en période électorale n'autorise pas une telle désinformation partisane des Versaillais.

Ecrit par : Bertrand Devys | 11 février 2008

J'ai cité ici mes sources, j'ai pu me tromper dans le ministère à qui le terrain a été acheté, mais l'important est que votre concurrent indique qu'il n'y aurait pas ou peu de pénalités à contruire cette salle de spectacle.

Ensuite, si vous avez des arguments pour dire qu'il se trompe, dites-les, exprimez-les, ne tombez pas dans l'incantation qui ne sert à rien. Et comme c'est un point important, les Versaillais auraient intérêt à connaître les faits et non les points de vue, je vous invite donc à fournir les documents ou argumentaire de référence qui appuient votre point de vue en la matière.

Concernant le n'importe quoi, j'évite autant que faire se peut d'en dire, et quand je n'ai pas vérifié je cite mes sources ou j'indique que c'est un point de vue.

Et sur le n'importe quoi, je précise également que nous en partageons apparemment la même aversion (voyez, nous avons des valeurs communes !) puisque je vous rappelle que c'est à cause d'un n'importe quoi sur l'explication de la hausse de la fiscalité locale que je suis arrivé ici.

Bien à vous (je sais décliner le tutoiement ou le voussoiement à la demande également.. )

Ecrit par : Christian Deconninck | 11 février 2008
 

 


PREMIER DEBAT

03 février 2008

Question de "Callet"


Monsieur,
Je lis votre programme avec intérêt mais je n’y vois que des dépenses nouvelles or je suis surpris qu’un point ne soit pas abordé, celui des impôts locaux. Je paye tous les ans en taxe d’habitation et taxe foncière plus de 3000 euros. C’est beaucoup d’argent. Je souhaite savoir quel est votre plan pour diminuer cette lourde imposition.
Merci d’avance de votre réponse.

Bonjour,
je comprends votre souci. En tant que Maire adjoint chargé des finances, j’ai toujours été très vigilant sur cette question. Durant le premier mandat d’Etienne Pinte les impôts n’ont que très peu augmenté. Ils l’ont davantage été durant la seconde mandature pour plusieurs raisons. Il a fallut absorber l’application des 35h à notre personnel municipal. Certes nous n’avons pas créé autant de postes que d’heures libérées, mails cette réforme sociale a été dure à digérer. Nous subissons aussi le transfert des charges de l’Etat sans compensation: gestion des cartes d’identité par exemple. Quant au niveau des taxes foncières elles sont le résultat de l’envolée des prix du foncier qui fondent la base à partir de laquelle sont calculées les taxes foncières. Les terrains et les habitations ont pris beaucoup de valeur à Versailles depuis 10 ans.
Le magazine capital souligne cette semaine l’excellente gestion de la ville. C’est dans ce même esprit que je continuerai de gérer notre ville, si je suis élu. Mon projet comporte en effet beaucoup de nouvelles propositions. Elles seront financées grâce au développement économique. Je mettrai tout en oeuvre pour accélérer le développement de Satory et des Chantiers. Je proposerai aussi la transformation de la Communauté de communes Versailles Grand Parc en communauté d’agglomération élargie à Vélizy et au Chesnay ce qui nous permettrai d’obtenir de nouvelles dotations de l’Etat et surtout une taxe professionnelle unifiée sur tout ce territoire.
Bien cordialement - Bertrand Devys

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Je complète ce jeudi 7 février ma réponse puisqu'elle ne semble pas satisfaire M. Deconninck, ancien adjoint aux finances de la Celle Saint Cloud et de Brunoy qui réagit sur le net. Il a en partie raison car je me suis exprimé de manière trop rapide.
 

Les bases sur lesquelles sont calculées les taxes foncières sont relativement élevées en raison de la qualité et de la rareté du foncier bâti. Comme il le souligne, les revalorisations décidées par le parlement ont été assez faibles ces dernières années, mais elles sont totalement déconnectées de l'évolution du marché de l'immobilier de notre ville. Cela signifie que les taxes locales, malgré l'évolution des taux ont donc beaucoup moins augmenté que la richesse patrimoniale des versaillais.

Je souhaiterais aussi rappeler que quelques vertus sont nécessaires pour l'exercice de la fonction d'adjoint aux finances dont la modestie. Avoir été quelques années en charge des budgets de deux villes d’un peu plus de 20000 habitants ne me semble pas de nature à décerner un brevet de compétence universelle en finances publiques.

Il y a ensuite l’intelligence des chiffres et des situations. Un adjoint aux finances sait, ou devrait savoir, que chaque collectivité s’inscrit dans un contexte particulier et toujours différent. En la matière, comparaison n’est jamais raison.

Rien n’est plus compliqué à manier que l’évolution des taux. On peut cependant affirmer qu’il est beaucoup plus facile de ne pas augmenter des taux déjà élevés que de maintenir des taux très bas.

Voyons la situation de la Celle Saint Cloud, de Brunoy et de Versailles qui semble au cœur de la préoccupation de notre sympathique interlocuteur :

 

 

Habitants

Taxe professionnelle

Taxe d’habitation

Taxe foncier bâti

La Celle Saint Cloud

21761

15,38

12,56

11,56

Brunoy

23937

14,89 (15,66 en TPU)

14,91

16,43

Versailles

88476

11,38

10,85

13,30


Ceci se passe de commentaires, et je doute que La Celle Saint Cloud et Brunoy supportent les mêmes charges de centralité que Versailles.

Au sujet des "35 heures", nous  comprenons dans les propos de notre interlocuteur que la Celle Saint Cloud aurait compensé intégralement le passage au 35 heures sans une embauche. Bravo ! Mais on peut cependant s’interroger sur l’utilisation effective du temps de travail avant la réforme et se demander légitimement si le personnel était correctement occupé pour pouvoir ainsi absorber une telle surcharge de travail.

Je vais aussi décevoir notre ami Versaillais en lui faisant savoir que la quasi-totalité des villes utilisent des méthodes de pilotage de la masse salariale et des effectifs bien plus performantes qu’un simple comité de remplacement des départs. Mais c’est un bon début.

Petire information complémentaire : selon l’INSEE, le nombre d’agents communaux pour les villes de 80000 à 90000 habitants était en 2002 de 2800, en 2006, à Versailles, il y en avait exactement 2041.

Quant aux transferts de charges qui mobilisent les élus de toutes tendances politiques au sein de l’AMF et de l’AMGF, je voudrais souligner qu’ils ne se limitent pas aux cartes d’identité, comme s’en est « débrouillée » la municipalité de la Celle Saint Cloud (sic). C’est un sujet qui mérite d’être traité sérieusement et autrement que sur un ton polémique.

Une étude approfondie des services de la Ville, présentée à l’Assemblée Nationale lors du débat budgétaire, démontre que la perte due au cumul des différentes mesures prises depuis 1992 jusqu’à 2005 s'élève à 8,4 millions d'euros, soit plus de 20 points d'impôts.

En outre, à partir d'une base 100 en 1990, la dotation globale de fonctionnement est passée à 108,5 en 2003 alors que l'inflation sur la même période atteignait 125. Il faut donc ajouter 1,2 million. Nous en sommes ainsi à 23 points d'impôts supplémentaires. Il est alors trop facile de dire que l'impôt local flambe !
Quant aux charges supportées par nos villes à la place de l'Etat dans ses missions régaliennes, elles représentent encore six points d'impôts : nous en sommes donc à 29 points en 13 années.
J'espère avoir ainsi répondu aux préoccupations légitimes des internautes de la commune. Chacun conviendra  qu'il m'est difficile d'en faire davantage avec cet outil informatique mais je suis disposé à en débattre à tout moment avec ceux qui le souhaiteront. Les occasions ne manqueront pas dans les prochaines semaines.
Bien cordialement - Bertrand Devys

 

Commentaires

Mon cher Bertrand,

J'attendais des excuses publiques, finalement ta réponse en tient lieu, merci.

Sur le fond, je ne suis pas là pour faire une polémique stérile.

Je me suis simplement indigné qu'on puisse se servir d'un faux argument pour justifier l'augmentation des impôts (les taux) à Versailles.

Ce faux argument consistant, comme tu l'as écrit, à dire que si les impôts fonciers ont augmenté si vite à Versailles, c'est parce que le prix du foncier a aussi beaucoup augmenté, alors que nous savons tous (les élus municipaux) que les bases sont à peu près réévaluées, historiquement, comme l'inflation et pas du tout comme le prix du foncier.

Tu t'es mal exprimé dis-tu... Dont acte, comme je ne suis pas là pour faire de la polémique, je laisserai tout un chacun se forger son opinion là-dessus.

Ensuite, je ne vais pas me lancer dans une étude comparative entre Versailles, la CSC ou Brunoy, cela n'aurait pas grand sens et n'intéresserait pas grand monde. Simplement je précise, puisque tu mets un tableau comparatif des taux, qu'il est toujours assez aléatoire de comparer les taux d'une ville à l'autre pour comparer la pression fiscale, car l'évaluation des bases d'imposition qui a été faite initialement n'est pas forcément cohérente. Si on veut faire une vraie comparaison il vaut mieux comparer le montant de l'impôt par foyer fiscal (les données sont disponibles, tu dois les avoir). J'ajoute enfin que l'équilibre entre les taux d'imposition dépend de facteurs historiques, que l'importance des bases de la TP est un facteur clé, et que malgré tout, quel que soit le point de départ où on se place, l'évolution des taux d'imposition demeure un facteur très éclairant de la politique conduite par la municipalité en place.

Ensuite, je ne conteste bien sûr pas qu'il y ait des transferts de charge, et des évolutions de la DGF changeantes, j'en ai toujours connus, et les élus locaux se sont toujours battus (avec raison) contre cela. Mais cela s'est tassé un peu ces dernières années, au cours desquelles les collectivités locales ont par ailleurs pu bénéficier de taux d'emprunt en baisse (renégo de la dette), de facilité de trésorerie (en la réduisant au minimum) et de l'augmentation des droits de mutation (qui elles sont bien liées à l'augmentation de la valeur du foncier), qui ont bien aidé à boucler les budgets ces dernières années.

Enfin je constate, même si cela peut légitimement t'agacer, que non loin d'ici une équipe municipale, à laquelle j'appartenais, a pris depuis 1998 des engagements de modération fiscale devant ses électeurs, et qu'elle a été capable de les tenir. (Avec ses petits moyens intuitifs mais efficaces de "petite ville" de 22000 habitants)

Alors transposable ou non à Versailles. L'argument est sans fin... Je dirai simplement que transposable, oui, toutes choses égales par ailleurs...

Pour avoir été dans mon groupe Directeur Administratif et Financer, ainsi que Directeur d'Audit Interne, je sais aussi que le contrôle de la dépense est un art astreignant et que si la contrainte n'est pas forte, les dépenses dérivent, c'est ainsi, c'est humain. Je crois donc, mais on peut être d'un avis différent, qu'il faut une vraie culture d'économie si on veut pouvoir maîtriser l'évolution des dépenses d'une collectivité locale, qui est une organisation où la pression des demandeurs de fonds est toujours bien plus présente que celle des bailleurs de fonds (les contribuables) [très différent d'une entreprise normale, où le principal bailleur de fonds est le client... qui lui "vote" tous les jours ! ].

Alors, c'est peut-être un peu simpliste, mais je pense qu'au fond la stabilité de l'impôt local, sauf évènement adverse non maîtrisable, est pour l'essentiel une affaire de volonté. Et, tu m'excuseras, mais j'ai le sentiment que cette volonté n'a pas été suffisamment exprimée au sein de l'équipe municipale actuelle.

Je considère même que cette volonté a manqué. Et j'en veux pour preuve cette augmentation régulière et continue des taux d'imposition (+10% sur les taux communaux pour la TH entre 2002 et 2007 par exemple).

J'ajoute, mais je ne voudrais pas polémiquer, qu'il semble qu'au sein de l'équipe sortante vous n'aviez pas forcément tous le même avis sur la question, même si par raison de discipline d'équipe vous votiez tous le budget sans broncher en séance publique (comme c'est normal).

Enfin, quand je dis que cette volonté a manqué, je ne te mets pas forcément directement en cause, ou du moins je suis prêt à te faire bénéficier de circonstances atténuantes, car je sais tout le poids du Maire dans ce type d'orientation (mais il est vrai que ton "lapsus" sur la façon dont tu as justifié l'augmentation des impôts dans la "réponse à Callet" conduit à une légitime inquiétude sur les explications que tu peux donner par ailleurs).

Alors voilà, pour être maintenant concret et sortir de la polémique, je voudrais simplement savoir si tu es prêt ou non à faire preuve de cette volonté, de cette vertu pourrait-on dire, et à prendre un engagement de modération fiscale (maintien des taux d'imposition communaux constants) sur la durée du mandat.

Bien cordialement - Christian Deconninck
(NB : tu ne t'en souviens sans doute pas, mais nous avons fait jadis ensemble une petite formation en finances locales à destination des militants UDF...)

Je me souviens très bien de toi, cher Christian et j'espère que nous aurons l'occasion de nous revoir et de travailler à nouveau ensemble comme nous l'avons fait par le passé. Bertrand

09 février 2008

Publié dans Municipales 2008

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